Bonjour à tous,
Aujourd’hui, j’ai décidé d’aborder la fausse croyance qui peut amener à penser que si l’on donne (« trop » mais pas forcément non plus) on se fait exploiter, on s’expose à l’abus de confiance, à la déception, voire à la trahison.
Cette croyance est si fortement imprégnée en nous qu’elle fait même partie de nos dictons français, à savoir le fameux « trop bon trop con ».
C’est une récurrence que je vois passer sur les réseaux sociaux et qui m’a donnée l’envie d’écrire à ce sujet : les gens se plaignent de donner, d’être généreux mais de ne pas recevoir la moindre considération en retour.
Je vois à cela 3 axes de réponses :
- Si je ne reçois pas les remerciements ou la considération que j’attendais, c’est que j’attendais quelque chose (CQFD). Ma façon de donner n’était donc pas alignée sur le don mais sur le besoin de recevoir en retour une marque d’attention : je t’ai porté attention et j’attendais que tu en fasses autant avec moi parce qu’en fait, c’est le plus important à mes yeux (mais personne ne va se l’avouer 😉 ). Je veux être vu. Je veux me sentir légitime à exister sur cette planète.
C’est humain !
Par exemple, si je tiens la porte à une personne, j’attends un « merci », c’est la moindre des choses (la preuve, on l’enseigne aux enfants) ! Et donc, j’ai tenu la porte pour la/lesquelle(s) de ces trois raisons ?- pour faire plaisir à la personne qui me suit ?
- parce que claquer la porte au nez de quelqu’un ça ne se fait pas (et qu’on risque de se faire insulter au passage et on n’aime pas trop ça, faut le dire !) ?
- parce que j’attendais un remerciement ?
Je pense que c’est un mélange de tout cela en même temps en fait.
- Ma façon de donner répond à l’un de mes mécanismes de défense lié à l’une ou plusieurs de mes blessures égotiques (je vous renvoie aux 5 blessures de l’âme de Lise Bourbeau). Je donne parce que je veux être aimé. Et si je n’ai pas de retour, je vais ressentir l’abandon, le rejet, l’injustice, l’humiliation et/ou la trahison. Et d’ailleurs, si je reçois en retour un acte ou une parole qui ne correspond pas à ce que j’avais imaginé, je peux aussi ressentir l’une de ces émotions. Nous avons donc des attentes sur ce que nous aimerions recevoir.
Nous sommes alors bien loin de l’acte de départ : le don, uniquement basé sur le cœur. - Je ne reçois pas ou mal parce que je ne m’autorise pas à recevoir…
Beaucoup d’entre nous vibrent la fausse croyance de ne pas mériter, nous faisons alors barrage à ce qui pourrait nous être offert. C’est un mécanisme d’auto-sabotage provenant de loin : notre transgénérationnel, nos mémoires karmiques de manque, les vœux que nous avons prononcés et pour lesquels nous nous sommes engagés au nom des religions (chasteté, pauvreté, obéissance) dans cette vie-ci ou dans les précédentes.
Entendons-nous, ces trois points ne sont pas là pour aller exacerber un sentiment de culpabilité : « mince je pensais savoir donner mais en fait je suis vénal(e)… »
Ils sont là pour vous aider à vous observer et à comprendre ce qui se joue derrière votre sentiment de frustration lorsque vous n’avez pas reçu en retour ou que vous avez reçu quelque chose qui ne correspondait pas vraiment à ce qui vous aurait fait réellement plaisir.
Ce qui nous fait souffrir est le fait de ne pas recevoir tout de suite en retour et à valeur équivalente de cette même personne à laquelle on a donné. Nous manquons de patience et nous posons une échelle de valeur en fonction de nos propres expériences, nos propres blessures égotiques. Or, nous le savons, nous n’avons pas tous le même rapport aux choses et aux événements. Par exemple, si un enfant a fait la vaisselle et qu’on le récompense avec 2 bonbons, il sera heureux. Mais nous, serions-nous heureux/se de recevoir 2 bonbons suite à un service rendu ? Je ne crois pas 😉 (Je pense que nous aurions surtout l’impression que l’autre personne se moque de nous !)
Nous attendons aussi que le retour provienne de la même personne; nous lui faisons porter la responsabilité de notre désir de reconnaissance et ça, ça n’est juste pour personne.
Pour ma part, j’ai décidé d’élargir ma conscience au sujet du donner et du recevoir.
- J’essaie de ne pas attendre de retour immédiat quand j’ai donné. Ca n’est pas facile surtout si nous sommes nous-mêmes en manque de quelque chose : j’ai dépanné et j’espère à mon tour être dépanné (et pas dans 10 ans svp !).
- Je comprends que le retour ne se fera pas forcément de la personne à qui j’ai donné. L’Univers est dans la fluidité et si cette personne n’est pas capable de donner, il saura faire venir à nous une autre personne et d’autres conditions de cadeaux.
Dès lors que l’on se détache de nos attentes et que nous lâchons prise, nous ne sommes plus déçu-e-s. Nous observons que l’énergie circule (mais pas comme notre mental/ego l’aurait décidé), que nous recevons parfois même avant d’avoir ressenti un quelconque manque.
J’ai également remarqué que si je donne à plusieurs reprises à des personnes qui ne savent pas rendre, elles sortent d’elles-mêmes de ma vie. Je n’ai pas besoin de leur faire remarquer ce qu’elles ne donnent pas (et passer pour une rabat-joie), la Source les remplace par d’autres qui correspondent davantage à mes vibrations.
Je vous invite donc, à travers cet article, à vous observer dans vos réactions, vos attentes, pour ainsi comprendre pourquoi la fausse croyance du « trop bon trop con » peut faire de vous un être déçu, frustré, triste qui peut même s’isoler.
Je vous invite à vous faire aider par vos amis, des personnes bienveillantes autour de vous qui sauront mettre en lumière vos limitations personnelles et vous aider à les dépasser.
Je vous invite aussi à vous faire aider par des professionnels compétents (psychologues, thérapeutes en énergétiques…) qui sauront vous accompagner doucement sur la voie de votre guérison.
Ouvrez-vous à la fluidité de la Création et ouvrez grands vos bras pour recevoir ce que vous méritez, juste parce que vous êtes vous, un Etre de Lumière qui s’ignore encore trop <3
Merci de m’avoir lue et de partager vos remarques ou questions 🙂
Coucou Gwenola,
je viens de lire avec attention ce sujet et j’ai bine compris, ce que tu expliques, néanmoins, je souhaiterais rebondir sur un point, celui ou lorsque je tiens la porte à une personne, si j’attends un merci en retour, personnellement je le prend comme du savoir vivre, de la courtoisie, de la politesse et donc oui lorsque je n’obtiens pas ce merci en retour, d’accord je peux considérer ça comme une forme d’injustice, mais surtout pour moi c’est un manque de savoir vivre et de politesse.
Qu’en penses-tu ?
En te remerciant
Bonne soirée
Gilles
Coucou Gilles,
Oui, tu as raison sur le savoir-vivre et la courtoisie. Etre agréables les uns envers les autres est la base du respect de soi-même et d’autrui.
Cependant, là, je voulais focaliser l’attention de mes lecteurs sur les émotions désagréables qu’un non-remerciement peut engendrer : si tu es aligné avec toi-même, cela ne viendra pas t’agacer mais si tu as une « faille » à réparer alors cela viendra te frustrer.
On peut observer un manque de politesse sans en être impacté émotionnellement (d’ailleurs, nous constatons tous que certaines situations un jour ne nous touchent pas alors que le lendemain, la même situation peut nous faire sortir de nos gonds !). En tout cas, dès lors que nous sommes touchés émotionnellement, cela nous prouve que nous sommes non-alignés avec nous-mêmes, non-ajustés avec le don sans attente.
Et il suffit que nous laissions cette brèche être titillée de jour en jour pour que nous soyons amenés à croire, au bout de quelque temps, que nous sommes trop bons trop cons et qu’il est temps d’arrêter de tenir la porte à la personne qui nous suit 😉
Soyons honnêtes avec nous-mêmes et nous saurons faire circuler l’énergie de partage et la bienveillance avec fluidité autour de nous.
Très belle soirée et merci de ton commentaire 🙂
Bonjour Gwenola,
Merci pour votre article.
Effectivement, observer ses propres blessures dans le temps (sur l’entièreté de sa (ses) propre(s) vie(s)) permet de voir où nous en sommes… ; c’est comme en quelque sorte prendre un certain recul sur notre propre existence intemporelle, celle de notre âme.
Nos blessures sont donc en fait des bénédictions (…), car elles nous amèneront tôt ou tard à nous poser les bonnes questions en nous même, permettant ainsi de les conscientiser (les guérir) en les acceptant (les trancendant) afin de s’en libérer et évoluer vers l’amour de nous même, puis l’amour des autres ; évitant ainsi l’effet « Trop bon, trop con ».
Les 5 blessures de Lise Bourbeau est une excellente lecture en effet…, j’y ajoute les très célébres « 4 accords Toltèques » de Don Miguel Ruiz (Editions Poche) qui permettent de comprendre d’où nous viennent ces blessures et comment en sortir.
Petits conseils personnels pour la bonne lecture de ce livre (valables également pour toutes autres lectures…) et d’en le but de bien imprégner son essence :
– le lire tranquillement, , sans précipitation ; en adoptant le rythme de l’Auteur,
– en respectant son ordre (introduction – développement – conclusion),
– et plusieurs fois, si nécesssaire.
Belle journée ensoleillée intérieurement.
Bonjour Gwénola,
Un seul mot FABULEUX, merci pour tous tes écrits. Conscientiser sa guérison, son ouverture d’esprit vers la spiritualité est une très beau parcours qui nous arrive. Savoir comprendre et les ingérer. Ne rien attendre en retour fait appel à notre amour universel à notre amour inconditionnel. Le lâcher prise est la clé. Dans le cas où une personne ne vous remercie pas c’est pas grave, son éducation son manque de politesse lui appartient (tout le monde n’a pas eu la chance d’être bien éduqué) et cela devrait en rien nous affecter. Il m’arrive de dire merci à la place de l’autre non pas pour lui faire une leçon de morale uniquement à moi même pour me remercier d’avoir effectué une bonne action qui m’a rendu heureuse de le faire. Les croyances limitantes ont réellement besoin d’être dépassées pour être en harmonie avec soi même et se sentir bien et en paix.
Merci GWÉNOLA